Le célèbre journaliste Hans-Wilhelm Saure enquête depuis des années sur ce qui est réellement arrivé à Alois Brunner, un criminel nazi responsable de la déportation de 128 500 Juifs. Il est soupçonné d'être lié aux services de renseignement, apparaissant souvent à côté du nom de Reinhard Gehlen, président fondateur du Service fédéral de renseignement (BND).
L'Office pour la protection de la Constitution de Cologne a refusé à Saure les dossiers confidentiels relatifs à cette affaire, parce que les 30 années pertinentes ne s'étaient pas écoulées depuis la clôture du dossier. Suite à un appel du bureau de Cologne selon lequel le Tribunal Administratif Supérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a donné à Saure le feu vert pour les lire, le journaliste a obtenu un succès partiel en deuxième instance. Le tribunal a suggéré que l'Office de la protection constitutionnelle divulgue les archives sans reconnaître aucune obligation légale, mais a refusé parce qu'il devait d'abord clarifier un "problème juridique", avec la loi fédérale sur les archives. Christoph Partsch, l'avocat de Saures, craint que l'Office fédéral de la protection constitutionnelle ne saisisse l'occasion de la révision pour prolonger la divulgation de cinq années supplémentaires, ce qu'il a qualifié de scandale.
Source:
Jochen Zenthofer
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